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144 STÉSICHOBE. . cieux temoignage des anciens, qui fait Phomme de bien égal au poêle, et consacre pour nous un modèle accompli du véritable ami des dieux. Une fois, cependant, le poêle sentit leur colère : il s'était permis de blàmer' Vénus; Castor et Pollux, pour ven- ger leur sœur, le frappèrent d'aveuglement. Depuis, il obtint sa grace en chantant des hymnes en son honneur. Pour honorer tant dc vertus ct tant de gloire, Catane lui érigea un précieux monument : c’etait un temple soutenu par des colones de marbre blanc a huit faces. Les critiques ont consacré dans leurs livres leur admiration pour ses poésies. Quintilien nous dit qu’il chan- tait avec noblesse les batailles et les grands capitaines; que sa lyre etait digue des plus sublimes épopées, et que s"il eut pu I retenir Palsondance de son imagination, il aurait été le premier rival d‘llomère. Le temps n`a pas épargné ses œuvres.- Vpiei les seuls fragments qui uous restent de lui : i. '* Le peuple jetait à l’envi, pour honorerle roi, les plus beaux fruits de la Crète sur son char; il y jetait encore des branches de myrte, des couronnes de roses, les ten- ' dires tiges de la douce violette. Le roi s’élança sur le na- vire dont la proue était cachée sous le rivage qui la tee couvrait, et lorsque sur le tillnc il tenait la coupe à la main, le Soleil, fils dllypérion, descendait dans cette belle coupe d’or. ll se confie à l'élément perfide pour traverser les grottes profondes de l’océan, pour arriver à la de- meure sacrée de la Nuit ténébreuse, à ses enfants chéris; et lorsque le fils de Jupiter eut abordé ces lieux pleins de silence, il se transporte à pied dans un bois couronné de _ ‘lauricrS toujours verts. · . ` u. ' Pluton n`aime que le deuil et les funérailles; Apollon au contraire aime les Ris et les Graccs. 0 Muses harmo- nieuses! inspirez-moi donc des accents délicieux, et faites retentir sur ma lyre chérie les louanges des beautés les ' plus aimécs dela Sicile. À . _