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É H M ST SIC ORE. e FRAGMENTS , ' TBADUITS PAR M. ERNEST FA-LCONNET. vn: mi sràsrcnouu. Stésiehore vivait dans la quarante-deuxième olympiade, en ûme temps que Sappho et Aloée. ll naquit sous le beau ciel de la Sicile, à Himera , ville aimée des dieux; au moment de sa naissance, un rossignol descendit du ciel, vint se poser sur son _ berceau, puis sur sa bouche, et chanta. ll fut, 'comme l’annon- çait cet oracle, le- plus mélodieux des poètes. Leœractère grave et imposant de ses poésies, Stesichorique graves camenm , n‘ôta rien à leur mélodie; il réunit l'harmonie et la majesté. Toute sa vie fut consacrée aux Muses; il vécut quatre-vingt- quinze ans. Selon Suidas, ses poésies formaient vingt-six livres; il avait en outre composé des ballades ou légendes. Aristoxène , nous rapporte le sujet d‘une de ces pièces, qui se trouve etre un petit poême du genre d’Héra at Léandre de Musée. Une jeune et belle Sicilienne nommée Calycé se prit d'amou1· pour Évathlus, charmant adolescent doué de toutes les graces d'Adonis. Elle adressa à Vénus des vœux inutiles. N‘ayant pu captiver son vain- queur, elle se précipita du promontoire de Leucade. Cette his-_. toire, attribuée depuis à Sappho, fut chantée par Stesichore avec toutes les graces du langage, avec toute l'harmonie et la pureté d'un rhythme qu`il contribua beaucoup à embellir. (Plutarque.) Stésichore était aussi doux dans sa vie privée que dans sa poésie : aimé de ses concitoyens, il avait des vertus devenues · proverbiales, et dont Pantiquité nous a conservé le souvenir : « Oounaissezwous les trois qualités de Stésichore? disait-on. · Ce sont la probité, Pobligeancc et l‘art de faire les vers. n Pré- l