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un ' ' rvnren. riers timides perdent courage , et l'on ne saurait dire quels maux sont réservés aujlàche. C’est une honte cruelle d’ètre frappé par derrière en fuyant l’ennemi; c'est une honte cruelle qu`un cadavre gisant dans la poussière et présen- tant sur le dos une sanglante blessure! Mais qu’il est beau ‘ l’hqnme qui, um pied en avant, se tient ferme à terre, mord ses lèvres avec ses dents, et sous le contgir d'un large bouclier protégeant ses genoux , sa poitrine et ses épaules, brandit de la main droite sa forte lance et` agite sur sa tète son aigrette redoutable! lmitez les belles ac- i tions, apprenez à combattre vaillamment; n’allez pas, à · l’ombre d’un bouclier, vous tenir loin de la portée des ” traits : élancez-vous plutot, armés de la longue pique et du glaive; frappez au premier rang, emparez·vous d’un ennemi. Pied contre pied, bouclier contre bouclier, ai- grette contre aigrette , casque contre casque, poitrine contre poitrine , luttez avec votre adversaire, saisissez le pommeau de son glaive ou le fer de sa lance. Et vous , ' soldats the la troupe légère, faites-vous l’un à l’a|tre un abri sous vos boucliers, accahlez l’ennemi d'une grêle de » pierres , et, la pique en main, harcelez de près les pano- pmçs. · > _ ·, raorsmun nmssémonn. `· Un mortel n’est pas pour moi digne d’estime , fûtéil vainqueur à la course et à la lutte, ëût»il la taille et la force des Cyclopes, fût-il plus agile que l’aquilon ,,de i Thrace, plus beau que Tythion lui-mème, plus riche que ·Meidas et Cynoia, plus puissant que Pélops , fils de Tan- ` tale , eût»il une voix aussi mélodieuse que celle d’Adraste, eût-il enfin tous les genres de gloire, il n‘est rien s’il n’a pas la valeur guerrière. C’est un homme inutile à la pierre s‘il"ne supporte pas la vue d’un combat sanglant,· _ s’il n'aspire pas â l‘honneur d'aiïronter de près l’ennemi. La valeur est la plus prârieuse qualité de l’homme; `c'est le plus bel ornement du ·jeune guerrier. C’est un bien