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nn Anacréon.

lui répond: « O Amour, si l'aiguillon d’une abeille fait tant de mal, juge combien doivent souffrir ceux que tes flèches ont atteints ! »

xii. Sur un festin.

La joie sur le front, buvons du vin, chantons Bacchus l'inventeur de la danse, l’ami des chansons et des chœurs, le compagnon de l’Amour, le dieu chéri de Cythérée. « Il est le père de l’Ivresse, l’une_ des Graces est sa fille.À

ort. Quand es enfants , en leur tendre fleur, m’apportent une coupe pleine d’un nectar que l’onde a tempéré , la sombre inquiétude va se mêler aux vents, l’aliment des tempêtes, et s‘enfuit avec eux. Prenons cette coupe et enivrons les soucis. Quel gain te reviendrait de vouloir être la proie des chagrins? Que savons—nous de l‘avenir ? le terme de la vie des mortels est incertain. Ivre je veux danser; arrosé de parfums, je veux folâtrer avec de belles femmes. Que ceux qui le voudront, prennent souci de leurs soucis memes; nous, la joie au iront, buvons du vin , et chantons Bacchus.

. un. Ses gouts

J'aime ardemment les chœurs de Bacchus ami des jeux; j’aime à jouer de la lyre à côté d'un convive au menton adolescent; j’aime surtout, le front ceint d’une couronne d'hyacinthes légèrement tressée, folâtrer avec de jeunes vierges. Mon cœur ne connaît point l'envie; non, je ne sais ce que c'est que l’envie mordante. Je fuis les traits impuissants dont la médisance fait le charme. Je hais les combats provoqués par le vin, dans les banquets licencieux. Dansant au son de la lyre avec de jeunes filles nouvellement fleuries, je porte le doux poids d’une vie paisible.