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Cela ne dura que le temps qu’il y a que je parle. Il revint et dit :

— Je vous ai prévenues, mes charmantes demoiselles, que tous les corps qui sont l’objet de nos recherches sont composés d’éléments, et que je ne parlerai que de ceux qui entrent dans la composition de nos charmes réciproques, pour aller plus tôt à leur combinaison. Je commence : ouvrez les yeux sur vous et sur moi, vous aurez bientôt toute la science nécessaire pour vous combiner avec tous les états ; vous avez déjà supérieurement celle d’être aimables.

Je vis dans tous les yeux que ce prélude galant échauffait l’imagination : et un petit mouvement de fesses qui fut général l’annonça mieux encore ; mais l’on craignit d’interrompre le docteur et l’on fit taire l’appétit. Le docteur continua.

— Distinguons trois espèces de lignes : la verticale, l’horizontale et les parallèles. Ces jolies fentes bien fermées font une ligne verticale. Le vit, qui me fait tant d’honneur et qui se dresse sur le nombril, en est une autre.

— Voilà, dit Julie, ce que l’on appelle une ligne. Et comment s’appelle celle de l’abbé, que je vois si humble ?

— Elle se redresse faiblement, je l’avoue, reprit le géomètre ; je la nommerai une ligne horizontale.

— Il faut la couper, nous écriâmes-nous comme de concert ; que fait cette pitoyable ligne à notre science ?

L’abbé frémit ; mais la Culrond se chargea de lui faire décrire la ligne nécessaire à nos opérations par