Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/81

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 71 —

— Cela est juste, répondit l’assemblée, et nous n’y pensions pas. Revenons au sort.

— Cela n’est pas nécessaire, repartit Julie ; je suis par vos soins sûrement guérie, disposée plus que jamais au travail, et je me charge de cette besogne.

Nous nous amusâmes de concert à la parer de tous les attraits capables de faire honneur à notre Bureau ; et à peine était-elle partie pour sa destination que l’on nous annonça le brave Pilecon avec le savant que nous attendions.

Nous ne pûmes nous empêcher de rire à la vue des armes qu’ils apportaient.

— C’était, disaient-ils, des règles, des compas, des récipiangles, des équerres, des…

— Quel diable d’attirail ! s’écria madame Jolicon ; faut-il tant d’apprêts pour foutre ?

— Madame, répond l’académicien, tous ces outils sont nécessaires à la démonstration.

— À la démonstration ! dit-elle ; eh ! monsieur, démontrez que vous bandez fort, et l’on vous démontrera que les cons, sur lesquels vous comptez, savent coiffer leurs glaives. Cela, me semble, doit suffire. J’enrage quand j’entends tous ces sots termes qui ne font que retarder le plaisir.

— Maman, dit Fanny d’un air auguste, vous savez que nous sommes convenues de voir ces messieurs. Retirez-vous si le jeu ne vous plaît plus, après l’avoir approuvé : mes camarades et moi, nous sommes curieuses. La première leçon qu’elles ont entendue en votre