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jamais nous ne troublerions l’ordre de nos menstrues, que chacune en compterait les périodes et les prouverait, afin que chacune eût sa dose de plaisir et de fatigue, et qu’aucune ne fût la dupe ou le supplément des autres. L’on n’avait excepté que le choix de la fille, selon la rigueur de l’ordonnance de notre chère reine.

Monsieur l’abbé, malgré notre vigilance, eut le temps au moins d’entrevoir la couleur et l’élégance des fentes qui étaient à l’air. L’on voit d’abord que Foutanges avait ménagé ce moyen de donner à monsieur l’abbé une scène appétissante. Elle eut le cul déchiré pour cette faute que l’ordonnance n’avait pas prévue. En attendant, le grivois alerte eut du plaisir.

Écoutons-le.

Au premier bruit les jupes furent sur les talons, et la maman, d’un air auguste, lui demanda ce qu’il désirait.

— Madame, dit-il, je désire, pour mon argent, me décharger d’un fardeau brûlant sur le sein de cette aimable fille que voici. Il montrait Fanny.

— Monsieur a lu l’ordonnance apparemment, répond madame Jolicon.

— Oui, répond-il.

Et sur-le-champ il met bas sa culotte. Madame jugea qu’il était dans les règles, et nos deux athlètes passèrent dans le foutoir, tandis que nous continuâmes la visite des pays chauds.

Le combat nous parut long, parce que les conjoints furent ensemble plus d’une heure. Hélas ! la charmante

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