plaintes à former que contre un polisson, qui paraissait honnête, et qui donna la vérole à la pauvre Julie ; en moins de deux heures son teint changea, ses jolis petits tétons perdirent leur ressort ; l’entrée de son carquois fut couverte de pustules : elle nous faisait horreur. Nous l’aimions trop pour ne pas la soulager, et, à force de soins, nous réussîmes à la guérir. Elle le fut à peine que nous songeâmes à nous préserver de ce détestable fléau. Nous plaidâmes la cause commune au tribunal de la maman. Son intérêt personnel et la justice de nos plaintes l’engagèrent à rendre une ordonnance, qui fut affichée à la porte de nos appartements secrets. Et ordre fut donné à la tourière de n’introduire aucun cavalier qui ne l’eût lue, méditée et ne se fût soumis aux peines y portées ? Elle est trop précieuse pour de jolies filles, trop essentielle à la police de la plupart des parthénons, trop honorable à l’équité de madame Jolicon, pour que je la passe sous silence.
La voici transcrite sans ratures et dûment contrôlée. Je respecte assez le nom des contrôleurs pour le taire.