Page:Lyndamine ou l’Optimisme des pays chauds, 1875.djvu/62

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 52 —


nous à cela. Lorsque maman reviendra, nous lui ferons le cadeau de deux cons frisés, et de joie elle nous embrassera.

Cette idée originale me plut, et j’ajoutai que nous pouvions donner à cette frisure des figures grotesques, si nous avions le poil assez long. Il fallut le passer au peigne, et la belle Minette n’y gagna pas ; mais elle fit noblement ce sacrifice de l’amour-propre, me frisa selon mon dessein, et j’employai tout mon art pour tirer le plus charmant parti de sa toison.

À l’arrivée de maman, je lui montrai une assez jolie fente, traversée diamétralement de trois gros vits, dont les coudions reposaient sur le bord de mes lèvres. Minette lui fit voir un con couronné de quatre cons réguliers dont chacun semblait inviter à la jouissance. Jolicon rit comme une folle de cette scène et me pria d’imaginer aussi le parti que l’on pourrait tirer de son taillis. Dès que je l’eus vu :

— Maman, lui dis-je, votre bijou est merveilleusement entouré ; ce serait un meurtre d’en dénaturer le charmant bosquet ; laissons-le tel qu’il est.

— Je t’entends, coquine, répond-elle en riant : mais apprends qu’il est des sots qui aiment un con sans poil, et que les sots ne sont pas si rares que mon poil. Quoi qu’il en soit, je ne serais fâchée ni d’être toute velue, ni d’être tout con, je gagnerais de la tête aux pieds. Heureusement pour moi, vous avez le poil assez beau, assez long, assez touffu, pour le plier sous les lois de la plus fine volupté ; et vous voulez bien le façonner pour