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CONTE XLIII

L’Outil vital noir.


  Trois femmes bavardaient ensemble,
  Et censuraient leurs trois maris.
 — Que dites-vous, mesdames, de vos vits,
  Cela fout-il, que vous en semble ?
 L’une répond : — Quand mon mari me fout,
 C’est pour l’instant, et puis adieu son bout.
 — Le mien fout mieux, dit l’autre, mais sa couille
  A besoin que je la chatouille ;
 La troisième, enfin, ne se plaint pas :
  — L’on fout, mesdames, vos appas,
  Et vous devez être contentes
  De voir ainsi chauffer vos fentes.
  Je ne dis pas que mon époux
  Avec moi fasse le jaloux :
  Je vas souvent seule à la foire ;
 Mais, par malheur, il a la couille noire.
 Mais, par malheur, son époux entendait
  Tous les propos qu’elle exposait.
  Elle rentre à l’heure ordinaire ;
  Trouve son époux en colère.
 — Qu’avez-vous donc, monsieur mon cher amant ?
 — J’ai, que toujours vous ferez mon tourment.
 Demain je dois paraître à l’audience,
 Pour réparer la blessure et l’offense