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  Des tendres fruits du mariage,
  Il assurera le bonheur.
  Une mère avait fait trois filles ;
  Elles étaient toutes gentilles :
 En même jour, chacune eut un époux,
 Et le plus sot ne fut jamais jaloux.
  Après la première semaine,
 La bonne mère appelle ses enfants :
 — Vos chers maris de vous sont-ils contents ?
Je veux encor savoir comment chacun vous mène,
  Chacune répond qu’elle est bien ;
 Qu’à son honneur il ne manque encor rien.
— Voilà du général, et je veux davantage.
Comment va, mes enfants, l’outil du mariage ?
 L’aînée alors dit : — Pour remplir mon con
Le vit de mon mari est menu et bien long.
 — Au fond du pot, si tu sens la cuillère,
 Je t’en fais un compliment, ma commère.
 Et toi, seconde ? — Oh ! ma chère maman,
  Mon mari me semble un amant.
  Il a, je le sais, courte bite ;
  Mais elle grossit dans mes mains ;
 Et puis, il fout et si fort et si vite,
 Qu’il flatterait le plus beau des conins.
 — Ah : je le crois ; tout est au mieux, ma fille,
 Quand le con est rempli par la cheville.
 Et toi, petite, allons, explique-toi.
 — J’aime, maman, mon mari plus qu’un roi.
— Oh ! oh ! mais il a donc une couille puissante ?