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ARTICLE V

Scène célèbre et séparation des filles.


Arrive enfin le jour désiré. Dès les dix heures du matin, madame entre dans l’appartement commun avec une gaieté nouvelle.

— Vivent les cons, mes enfants, s’écrie-t-elle. Cette nuit on célébrera leur fête, et il vous est enjoint de les parer de manière à leur faire honneur. Les plus grands seigneurs du canton, enchantés de votre gloire et de vos grâces, m’ont fait dire qu’ils se disposaient à vous combler de leurs caresses, qu’ils comptent payer abondamment. Il est à propos de soutenir la haute réputation dont ils nous honorent. Vous aurez soin, non seulement de vous laver, de vous peigner, de vous aromatiser largement ; il faut encore, s’il est possible, donner de la surprise à ces hommes qui ont tant vu et tant foutu de cons.

Elle ordonna, en conséquence, que chacune de nous frisât sa palatine et ornât son bijou de rubans de