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reculer d’une toise sans oser continuer mon examen. J’ai pris l’unique parti de lui répondre que nous pourrions nous arranger ; mais qu’au préalable j’avais un autre devoir à remplir, c’était d’examiner les pièces de l’embaucheur. Je l’ai fait placer sur le bord du lit, à cul nu, et j’ai vu, j’enrage quand j’y pense, j’ai vu le vit le plus ulcéré, le plus pourri qu’il soit possible de rencontrer. Dans ma fureur, j’ai pris un couteau, j’ai coupé toutes les dépendances de son impudente virilité, et je l’ai fait jeter par la fenêtre qui donne sur le derrière de la maison, qui du dehors paraît murée ; j’en crains encore les suites.

Après cette expédition, je suis revenue à ma putain.

« — Vous êtes une foutue salope, lui ai-je dit ; le cul à terre, sacrebleu, je veux encore voir votre con. »

Je l’ai tondue jusqu’à la racine, ai tamponné son puant trou avec son poil et l’ai plantée à la porte.

J’ignore ce qu’elle est devenue ; mais pour ma gueuse de Foutanges, je l’ai traitée comme mon ordonnance l’en menaçait : Minette l’a rasée. Ce gros lourdaud de Pierrot, qui est ici près et qui a la vérole jusque dans les dents, l’a fourbie trois fois en notre présence, et à l’appât d’un écu de six francs. J’ai fini par la conduire dans la rue en lui donnant vingt coups de pied au cul et toutes les malédictions que me dictait ma fureur.

— Vous avez fait sagement, dîmes-nous toutes ensemble ; si l’on n’était rigoureux sur les articles de notre police, nous ne serions sûres de rien. Tout cela est bien dit, ajoutai-je : mais je ne vois pas encore l’objet