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supérieurement. J’avais besoin d’appui dans cette posture : il y avait pourvu en passant ses mains sur mon ventre ; ainsi, sur le devant, il peignait mon poil, et par derrière il me bourrait avec une force dont je ne l’aurais pas soupçonné.

Quand il se fut retiré, il renferma modestement son dard, me fit faire à cul nu le tour de l’assemblée, qui lui rendit ses hommages, parce que je montrais ensemble deux charmants orifices et autant de poil qu’il en faut pour ragoûter les philotanus. Ce fut là comme le prélude de la comédie qui se préparait.

— Qu’en dites-vous, vicomtesse ? riposte l’autre évêque, après avoir lui-même remis le rideau sur mon postérieur.

— Je dis, répond-elle d’un ton fâché, que vous êtes des bougres, et que vous me paraissez être trop décidés pour les culs. Or, certainement, vous ne foutrez ni le mien ni celui de ma femme de chambre.

— Les culs de la maison m’appartiennent de droit, reprend le jeune prélat, et je veux les sonder. Je ne cède mes privilèges à personne. Je suis, par le droit divin, l’évêque du diocèse sur lequel nous exploitons. Or, dans mon diocèse, par le même droit divin, je suis le maître des corps, comme je le suis des âmes. J’abandonne bonnement le soin de vos âmes à vos imbéciles confesseurs qui ne seraient pas fâchés de partager mes privilèges. N’est-il pas juste et raisonnable que, du moins, je me réserve la direction exclusive de vos corps ? Ce sera toujours le plus rigoureux de mes cas réservés.