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voulait foutre cul et con. Je suis curieuse de vous en prévenir, parce que vous n’êtes pas peut-être au fait, et que je ne sais trop ce que c’est que foutre un cul.

— Eh ! comment ! m’écriai-je, ma belle nymphe, vous ignorez, cela ? N’a-t-on jamais savonné votre joli minon ? Osez nous l’avouer, nous sommes capables d’un secret.

— Hélas ! dit-elle, l’on m’a savonnée plus de quatre fois, et je ne m’en suis pas repentie.

— Fort bien ; or, l’on savonne un cul de la même manière. L’honnête homme préfère un petit con parce que leçon est le fourreau naturel de son glaive. Le bougre aime mieux un cul, quoiqu’il ne s’ouvre que faiblement ; et on le souffre parce qu’il faut se prêter à tous les goûts.

— Vous souffrirez donc, dit la fille, que l’on visite votre derrière ?

— Oh ! morbleu, tout ce qu’on voudra, ripostai-je. Nous autres filles, nous sommes à plumes et à poils, et nous connaissons des philotanus.

— Ah ! je suis charmée de cet aveu, s’écria-t-elle, et je ferai en sorte de voir cette belle opération.

— Cette belle opération, dis-je à mon tour, voulez-vous en être ?

— Pourquoi pas ? Mais j’ai une autre question à vous faire : ma maîtresse prétend aussi vous foutre (ce sont ses termes). Qu’entend-elle par là ?

— Oh ! oh ! dis-je, cela peut être encore, et cela nous amusera. Quant au modus, nous en jugerons sur un sofa si vous le voulez. En qualité de femme de chambre,

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