Page:Luzel - Veillées bretonnes, Mauger, 1879.djvu/296

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

résisté, Olivier céda enfin et lui apprit tout. Aussitôt, il n’eût rien de plus pressé que de se rendre lui-même, une nuit, et à l’insu de son frère, à l’endroit où celui-ci avait surpris le secret pour guérir la princesse. Mais, les démons le découvrirent et l’emportèrent tout droit dans l’enfer.

Vous voyez que c’est à peu près comme le conte de Gourlaouën.

— Il y a, en effet, de la ressemblance, dit Francès, et c’est au fond le même conte.

— Chantez-nous, à présent, un gwerz, Gourlaouën, pour terminer la veillée.

— Que vous chanterai-je bien ? demanda Gourlaouën.

— Connaissez-vous, Gourlaouën, demanda Francès, le gwerz du pot au lait qui empoisonna dix-neuf personnes ?

— Je le connais, répondit, Gourlaouën.

— Eh ! bien, chantez-nous le, car il y a peu de personnes à le connaître, à Plouaret.

Et Gourlaouën chanta le gwerz suivant :


LE CRAPAUD
DANS LE POT AU LAIT
(Traduction littérale)


I

S’il vous plaît, vous écouterez — un gwerz nouvellement composé ;