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Par les eaux ou par l’air,
Reine des oies, venez m’aider !

Et tôt après qu’il eût prononcé ces paroles, il entendit un grand bruit d’ailes au-dessus de sa tête. Il leva les yeux, et vit la reine des oies qui arrivait à son appel, accompagnée de toute une armée de ses sujets.

— Qu’y a-t-il pour votre service, Petit-Louis, filleul du roi de France ? demanda-t-elle, en descendant auprès de lui.

Et Petit-Louis lui expliqua le travail que lui avait donné à faire la Princesse, pour le lendemain matin.

— Si ce n’est que cela, lui dit la reine des oies, soyez sans inquiétude, ce sera terminé avant le jour.

Alors, elle expliqua à ses oies ce qu’il y avait à faire ; et les voilà toutes au travail, avec une ardeur sans pareille, transportant l’eau et les poissons du premier étang dans le troisième, et enlevant la vase qui se trouvait dans le second. Avant le jour, tout était terminé. Petit-Louis les remercia, et elles s’envolèrent aussitôt.

Quand vint la Princesse, au lever du soleil, elle fut bien étonnée, je vous prie de le croire.

— C’est parfait ! dit-elle ; allons déjeuner, à présent, car tu dois avoir bon appétit.

Et ils retournèrent au château et déjeunèrent ensemble.

Après déjeuner, ils passèrent la journée à se promener, dans les bois dans et les jardins du