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— Savez-vous le gwerz de Katel-Gollet ? demanda Francès.

— Oui, je sais le gwerz de Katel-Gollet, répondit Marc’harit.

— Eh ! bien, chantez-le nous ; il y a longtemps que je ne l’ai entendu.

Et Marc’harit, tout en tournant son rouet, chanta le sombre gwerz que voici :

GWERZ DE KATEL-GOLLET[1]
(catherine-la-perdue)
(Traduction littérale)


Ceci est arrivé dans la ville d’Itara, dans les Indes-
Orientales, en l’an 1560

Combien de gens, hélas ! sont retenus dans les lacs du Malin-Esprit ! Combien de malheureux se damnent par des confessions sacrilèges !

En voici un bien triste exemple, arrivé dans les Indes. Vieillards, jeunes gens, écoutez-en le récit et tâchez d’en faire votre profit.

Une jeune fille appelée Katel, et servante chez une demoiselle, afin de vivre selon ses caprices, abandonna tout-à-fait la voie de Dieu.

Elle avait à peine quinze ans, qu’elle se livra

  1. Ped den, siouas ! a zo dalc’het
    Dre al lasou ann Drouk-Speret !
    Ped den a gav daonation
    Oc’h ober gwal gôvesion !