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   Et, dedans, il y a dix-huit dames
Qui t’ont servi de femmes, François Simon !

   Si elles avaient donné chacune une écu,
Madame de Kerjean en a donné douze ;

   Madame de Kerjean en a donné douze,
Pour qu’il n’eût un aucun mal.

   Monsieur de Kerjean disait
A François Simon, là, alors :

   — François Simon, descends de là,
Tu ne seras pas pendu aujourd’hui ;

   Tu ne seras pas pendu aujourd’hui,
Tu n’as pas fait plus de cocus que moi ![1]


Chanté par Jeannette Anne Le Thao
de Tonquédec, décembre 1868.
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LE PÈLERIN DE SAINTE-ANNE.
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   A Sainte-Anne, j’ai été
   Demander la mort pour ma femme,
Ma petite femme, ma petite femme, ma petite femme.

Madame Sainte-Anne, je vous prie
De donner la mort à ma femme,
Qui est malade ; (ter)

Comme il voyait que sa femme ne mourait pas,
Chez le recteur il est allé,
Vieux haillon (ter)

Monsieur le recteur, je vous prie
D’envoyer la mort à ma femme,
Qui est malade (ter)

Quand il vit que sa femme ne mourait pas,
Chez le sacristain il est allé,
Vieux haillon (ter)

  1. Ou : — Tu as fait d’autres cocus qui me valaient.