— Il vous est dit, François Simon,
De venir parler à madame ;
De laisser votre moulin tourner,
S’il se détraque, on vous dédommagera.
François Simon disait
A Kerjean quand il arrivait :
— Bonjour et joie, madame,
Que dit de bon votre cœur ?
— Mon cœur est joyeux et gai,
Puisque je vous vois, François, sur pied ;
Prenez escabeau, seyez-vous,
Approchez du feu et vous vous chaufferez ;
Approchez du feu et vous vous chaufferez ;
Voici de bon vin, buvez.
Monsieur de Kerjean disait,
Un jour, à la maison, quand il arrivait :
— Qu’y a-t-il de nouveau, en ma demeure,
Que personne ne vient m’ouvrir ?
Ma baronne, où est-elle allée,
Puisqu’elle ne vient me recevoir ?
La petite servante répondit
A monsieur de Kerjean, quand elle l’entendit :
— Elle est là-bas, près du feu,
Qui chauffe son petit enfant;
(Son enfant) aux cheveux blonds, à l’œil bleu,
François Simon est son père.
— François Simon où est-il,
s’il n’est au moulin, à moudre ?
La petite servante répondit
A monsieur de Kerjean, quand elle l’entendit :
— Il est là-bas, sur la chaussée de l’étang,
Qui chasse un oiselet gentil ;
Qui chasse un oiseau ramier,
Qu’a désiré madame.