Et quand rueront les autres chevaux,
ll se ressouviendra de la jument aveugle.
Portez ma tête au Frinaoudour[1],
Pour y servir de petite barque sur l’eau,
Pour passer de ce bord-ci à l’autre
Ceux qui iront à Plourivo à la chasse ;
Ceux qui iront à Plourivo chasser
Le lapin, le renard et le canard sauvage.
S’il vous plaît, écoutez, et vous entendrez chanter
Une chanson divertissante, qui a été levée cette année.
Il fallait voir Marie Le Bonniec aller, en petite coiffe,
Courir après son cochon, jusqu’au bourg de Penvénan...
La vieille disait, cette nuit-là, au mari :
— Il faudra envoyer le cochon à Pommerit-la-Roche.
La vieille truie disait, en passant le Pont-neuf :
— Moi je vais à Pommerit-la-Roche, perdre la vie ! »
La vieille truie disait, quand elle grimpait la côte :
— « Moi je vais perdre la vie, chez Jeannette Colas.
La vieille truie disait, quand on l’étendait sur le banc :
— Donnez-moi un peu de temps, que je fasse mon testament.
Donnez un morceau de mon poumon à ma maîtresse Yvonne[2],
Pour qu’elle ait l’intelligence, quand elle aura des cochons,
de les enfermer ;
Pour qu’elle ait l’intelligence, une autre fois, quand elle
aura des cochons,
De venir les renfermer, un peu avant la nuit.