Page:Luzel - Soniou Breiz Izel vol 1 1890.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



   Bête à tête blanche,
Noire, noire, très noire,
Venant du bois de Moïal.
[1] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Les cloches sonnant,
Leurs chemises dégouttantes de sang,[2]
Leurs épées rompues,
Leurs chemises sanglantes.
Huit boeufs et un million,
Labourant sur le sillon ;
Sept jours et sept lunes,
Sept coup de pied de sa soeur ;
Quatre pierres à aiguiser ;
Trois gentifarinn (?)
Les deux roues du moulin.
Chante, chante, chante, grenouille
Les plus belles douze grenouilles (?)
Que je connaisse, à présent . . . . . . . .


Chanté par Henri Olivier, à Kerdonnar,
en Scaër, Novembre 1858.
__________



LE BICHET
(LE PETIT CHAT)
____


J’avais eu un petit bichet, qui n’avait que trois mois ;
Et je le conduisis à l’auberge, et il mourut de langueur.

La nuit qu’il mourut, il se démenait de côté et d’autre :
— « Blottissez-vous là, petit bichet, ou je vous jetterai dans la cendre !

Petit Bichet se désolait, implorait soulagement :
— « Si vous aviez voulu me nourrir, je serais devenu un joli animal !

« Outre que j’étais joli moi-même, j’aurais eu des chats blancs,
< Pour faire la chasse aux rats et prendre (des) souris ! »...


Chanté par Marie-Louise Le Goff.
Locmaria Quimper.
__________
  1. 1 Il doit y avoir ici une lacune d’un ou de deux vers.
  2. 2 Cf. plus loin Gousperou ar Raned.