Le matin, quand je me lève,
Françoisette et Pierrot,
Le matin, quand je me lève,
J’aperçois la cheminée de ma douce.
La cheminée de ma maîtresse jolie
Me rend le cœur joyeux...
— Cinquante nuits j’ai été
Près de votre porte, vous n’en saviez rien.
Ce qui le plus me réjouissait
(C’était) le bruit de votre haleine, dans votre lit ;
Le bruit de votre haleine, ma douce jolie,
Me rend le cœur joyeux.
— Il y a longtemps que je serais mariée,
Si je ne craignais (d’avoir) méchant mari.
— Si vous avez peur (d’avoir) méchant mari,
Au nom de Dieu, prenez-moi.
Par mon pique et ma foi[1] ,
Voilà juré mon plus grand serment.
Voilà ces deux-ci mariés,
Et allés ensemble se coucher...
A coups de pieds, à (coups de) giffles,
On pousse Françoise jusqu’au seuil ;
A coup de pieds, il la chasse dehors,
Et lui fait faire profession de religieuse...
— « Si vous aviez peur (d’avoir) méchant mari,
Ah ! Ah ! vous voilà bien attrapée !
- ↑ Espèce de juron atténué.