— Quoi de nouveau est survenu,
Que vous êtes venu à Quimper me voir ?
— Rien de nouveau n’est survenu,
Que je suis venu à Quimper vous voir,
Si ce n’est que votre douce Francéza
Est demeurée sur son lit malade ;
Elle est extrémisée et a reçu les sacrements,
Depuis (il y a eu) hier huit jours passés.
— Allez à pied, à travers les champs,
Moi, j’irai à cheval, par les chemins.
Le clerc de Rozmar bonjourait,
Chez le vieux Rolland, quand il arrivait :
— Bonjour et joie (à) tous en cette maison,
Les gens y sont-ils vivants et bien portants ?
— Les gens y sont vivants et bien portants,
Si ce n’est votre douce Francéza ;
Si ce n’est votre douce Francéza,
Qui est demeurée sur son lit malade.
— Donnez-moi un petit bout de chandelle,
Que j’aille savoir si elle me reconnaîtra...
Bonjour à vous, ma douce Francéza,
Bien changée je vous trouve.
— Comment se pourrait-il que je ne fusse pas changée,
Puisque voilà trois jours que j ai quitté la vie de ce monde ?...
Clerc, voici la vérité,
Que je vous dis, de la part de Dieu :
Maintenant, vous serez fait prêtre,
Et durant votre première messe, vous mourrez ;
Et durant votre première messe, vous mourrez,
Et alors nous serons unis !