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   Ils ont envoyé ma douce jolie,
Oh ! oui, à Guingamp, au couvent.

   Et quand il m’en coûterait cinq cents écus,
J’irai à Guingamp la voir.

   A Guingamp quand je suis arrivé,
Ma maîtresse jolie j’ai vu.

   — Bonjour et joie, ma douce jolie,
Me. voici venu vous voir à Guingamp.

   Dites-moi, ma maîtresse gentille,
Que vous dit votre petit cœur ?

   — Mon petit cœur me dit
De vouloir du bien à qui m’en veut aussi ;

   De vouloir du bien à qui m’en veut aussi,
Et à moi-même, plus qu’à personne.

   — Trois paires de sabots j’ai usé,
Ma douce jolie, en vous venant voir ;

   Je suis sur le point d’user la quatrième,
Encore ne sais-je pas votre pensée.

   — Si vous êtes las d’user des sabots,
Venez sur la semelle de vos bas,

   Ou faites faire des galoches en cuir,
Ou si vous êtes las, restez chez vous !

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PEINE DE CŒUR D’UNE MAITRESSE
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   Approche, fauvette, avec ta voix triomphante,
Pour écouter les propos (qui ont été échangés) entre deux jeunes gens ;

   Pour écouter les propos qui ont été (échangés) entre eux ;
Tu étais bien placée pour pouvoir les bien écouter ;