D’entendre votre voix je serai ravi,
Comme si je vous avais, vous avais épousée.
Quiconque est sur la terre,
Et n’est destiné à trouver sa compagne,
Il ne lui reste plus qu’à imiter ces gens-là,
Et il sera un jour couronné dans le ciel,
— Bonjour à vous, ma douce jolie !
— Et à vous aussi, jeune clerc !
— Me voici venu vous voir,
Si je ne vous aimais, je ne serais pas (venu).
— Si vous aimez, aimez toujours,
Si elle est ici, celle que vous aimez.
— C’est dans cet espoir-là que je vis :
Elle est ici, celle que j’aime.
Quand je passai (devant) la petite porte,
Vous chantiez et vous faisiez du feu ;
Vous chantiez et vous faisiez du feu,
Vous aviez beau m’entendre, vous ne faisiez cas.
— Si vous aviez voulu dire (que vous étiez là),
Je vous aurais ouvert la porte.
— Moi, j’ai une maison et un courtil,
Un tas de fagots, à l’entrée de ma cour ;
Étang et fontaine j’ai aussi,
Il ne me manque plus qu’une fille jolie.
— Si c’est une fille jolie qu’il vous faut,
Ce n’est pas moi qui puis vous convenir :
Moi, je suis par Dieu privée
De gentillesse et de beauté ;