Page:Luzel - Soniou Breiz Izel vol 1 1890.djvu/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

A tel point que dégouttaient mes vêtements ;

   Rien ne vient me consoler,
Si ce n’est le souffle (qui vient) de son lit ;

   Si ce n’est le souffle (qui vient) de son lit,
Qui vient par le petit trou de la clef.

   Trois paires de chaussures j’ai usé,
Sa pensée je ne connais pas ;

   La quatrième paire j’ai commencé (à user),
Sa pensée je ne connais pas ;

   Cinq paires, hélas ! (j’ai usé), en comptant (bien).
Sa pensée je ne connais pas.

   — Si c’est ma pensée qu’il vous faut,
Ce n’est pas moi qui vous en ferai mystère.

   Il y a trois chemins de chaque côté de ma maison,
Choisissez l’un ou l’autre ;

   Choisissez celui que vous voudrez d’entre eux,
(Pourvu) qu’il vous conduise loin d’ici !
................
   Mieux vaut amour, puisqu’elle me plaît,
Que richesse dont je n’ai que faire.

   Richesse vient, richesse s’en va,
Richesse ne sert à rien ;

   Richesse passe, comme les poires jaunes,
Amour dure à jamais ;

   Mieux vaut amour plein la main
Qu’or et argent plein le four !


Chanté par Joseph Corbin, domestique à
Huelgoat, 1872.