Je vis ensuite un lièvre,
Qui avait aux pattes des sabots,
Et après lui (couraient) les lévriers,
Sans pouvoir l’attraper.
Baon, biel ! etc....
Moi, j’ai vu, à Pontrieux,
Écorcher des chevaux encore vivants ;
Pendant que leur peau était au marché,
Leur corps (était) aux champs, qui labourait.
Baon, biel ! etc
Moi, j’ai vu une jument blanche,
Dans une lande, peigner sa tête,
Et se servir d’un marteau pour tuer les poux.
Croyez que je ne dis pas un mot de mensonge.
Baon, biel ! biel ! biel ! baon, biel a baon !
— Pater noster, ma mère, dit Jean.
— Etes-vous marié, Jean ?
— Oui, marié assez, marié a la servante d’un prêtre !
— Oh ! quel malheur, Jean !
— Malheur aucun, dit Jean, elle avait quelques champs,
Et moi, j’avais quelques semences.
— Oh ! quel bonheur, Jean !
— Bonheur aucun, dit Jean, trois champs d’avoine que j’avais
Se sont tous changés en folle avoine.
— Oh ! quel malheur, Jean !
Malheur aucun, dit Jean, j’avais trois petits cochons
Et je m’en nourris.
— Oh ! quel bonheur, Jean !