Mais ni sa mère, ni personne de sa famille n’assista au mariage, et il dut quitter la maison de sa mère et se retirer avec sa femme dans un manoir qu’il possédait du côté de son père.
Au bout d’un an, ils eurent un fils, un enfant charmant. Les parents furent priés d’assister au baptême ; mais aucun d’eux ne vint encore. Cela faisait beaucoup de peine aux jeunes époux d’être dans ces termes avec leur famille. Ils s’aimaient plus que jamais. Ils étaient charitables et pieux, et ils consolaient et assistaient tous les pauvres et les malheureux du pays. La jeune femme avait toujours une dévotion toute particulière à la sainte Vierge et ne manquait jamais un seul jour, quelque temps qu’il fît, d’aller la visiter et prier, dans une chapelle qu’elle lui avait consacrée, dans le bois du manoir.
L’enfant était plein de santé et annonçait de l’intelligence ; il faisait leur bonheur. Quand il eut trois ans, comme il croissait toujours en beauté et en gentillesse, le père et la mère, toujours désireux de se rapprocher de la famille, s’avisèrent d’inviter les parents (ceux du mari, car de l’autre côté il n’y fallait pas songer) à un grand dîner, afin de leur présenter leur fils. Cette fois, ils promirent de venir.
Le matin du jour fixé, pendant que l’on faisait les préparatifs du repas, la mère alla faire sa