— Hé ! hé ! ne m’entendez-vous pas, seigneurs étrangers ?…
Ils entendaient bien, mais ils faisaient exprès la sourde oreille et continuaient de marcher. Alors le forgeron changea de langage, et il criait :
— Maître, cher maître, au nom de Dieu !…
— Qu’y a-t-il, mon brave homme ? demanda enfin Notre-Seigneur. Et il s’arrêta.
— Hélas ! il m’est arrivé un grand malheur !
— Que vous est-il donc arrivé, maître forgeron, le premier des forgerons ?
— Ma mère, ma pauvre mère est morte !
— Comment cela ?
— Hélas ! j’ai voulu faire comme vous pour la rajeunir, et je l’ai tuée !
— Comment ! ne m’aviez-vous pas dit que vous étiez maître forgeron et que vous n’aviez pas votre pareil au monde ?
— Hélas ! oui ; mais, d’après ce que je vois, je ne sais rien au prix de vous ; je vous demande pardon.
— Aimiez-vous bien votre mère ?
— Oh ! oui, je l’aimais bien, sûrement.
— Et vous la regrettez ?
— Oui, je la regrette du fond du cœur ; rendez-moi ma pauvre mère !
— Eh bien, retournez à la maison, et vous y retrouverez votre mère en vie et bien portante. Mais,