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— Eh bien ! venez avec moi, et je verrai ce que je pourrai faire pour vous.

Et le jeune homme suivit le vieillard. Celui-ci remmena avec lui dans un beau château, le fit manger et le conduisit ensuite à son lit, et lui dit qu’il n’aurait pas besoin de se lever, le lendemain matin, jusqu’à ce qu’il entendît sonner la cloche. Il ajouta qu’il lui ferait connaître, le lendemain, les conditions de son engagement. Puis il s’en alla.

François dormit on ne peut mieux, satisfait d’avoir affaire à un maître qui paraissait si bon, et il s’éveilla vers six heures, le lendemain matin. Comme il n’entendait sonner aucune cloche, il s’ennuya dans son lit, se leva à sept heures et descendit. Le vieillard lui dit :

— Je vous avais recommandé de ne descendre que lorsque vous entendriez sonner la cloche ; est-ce que votre lit n’était pas bon ?

— Si, sûrement, maître ; mais, une fois éveillé, le matin, je n’aime pas à rester au lit, et je n’ai pas cru mal faire en me levant à sept heures.

— C’est bien ; déjeûnez toujours, puis je vous indiquerai votre travail de la journée.

François déjeûna, et, quand il eut fini, le vieillard lui fit signe de le suivre. Il le conduisit dans une vaste cour, où il y avait un grand troupeau de moutons, et lui dit :