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Sébillot[1], s’entendaient pour explorer chacun une région, avec le même dévoûment et la même méthode critique, je crois que, dans quelques années, notre pays, si riche en traditions du passé, n’aurait rien à envier à l’Allemagne et à l’Angleterre, où la moisson nous semble avoir été recueillie à temps et dans les meilleures conditions scientifiques.

Pour ma part, j’ai essayé de faire pour la Basse-Bretagne, et plus particulièrement pour le pays de Lannion et de Tréguier, ce que M. Sébillot fait avec tant de succès pour la Haute-Bretagne ou pays gallot. Mais, quelque nombreux et intéressants que soient les morceaux qui composent ma collection, je suis loin d’avoir épuisé la mine ; je n’ai même guère fait autre chose jusqu’aujourd’hui qu’en signaler l’importance et la richesse : que d’autres n’hésitent pas à y descendre à leur tour et à pénétrer plus avant, et je leur réponds que leur peine ne sera pas perdue, et qu’ils y trouveront encore des trésors enfouis.

Sur d’autres points de la France, l’enquête est pour-

  1. M. Paul Sébillot a déjà publié dans la collection de Maisonneuve et Cie — Littératures populaires de toutes les nations — un charmant volume des plus intéressants et des plus curieux, à différents points de vue, sous le titre de : Littérature orale de la Haute-Bretagne. Deux autres volumes de lui ont également paru chez l’éditeur Charpentier, à Paris, sous le titre de : Contes populaires de la Haute-Bretagne, et plusieurs autres paraîtront successivement, et sans tarder, tant chez notre éditeur, qu’ailleurs.