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breux que soient les péchés et les crimes que l’on a commis.

Cf. le Brigand Madey, dans : Contes des paysans et des pâtres slaves, de M. Alexandre Chodzko, et la Sainte orpheline, conte basque de Webster.




V


l’ermite et le vieux brigand.



Il y avait une fois un vieil ermite, qui avait son ermitage dans une forêt. Il y avait bien longtemps qu’il était là, n’ayant d’autre société que celle des animaux du bois, qui étaient devenus ses amis et ses serviteurs, et qu’il dirigeait et gouvernait à sa volonté. Il avait la réputation d’être très-savant, et de connaître les vertus de toutes les plantes et de toutes les herbes. On disait même qu’il comprenait le langage des oiseaux.

Mais, s’il était savant, il était aussi très-orgueilleux. Il promettait à tous ceux qui assisteraient à sa mort qu’ils seraient sauvés et qu’ils iraient tout droit au paradis, comme lui. Il était très-vieux. Il tomba malade, et aussitôt la nouvelle s’en répan-