Page:Luzel - Légendes chrétiennes, volume 1, 1881.djvu/231

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

retira dans la solitude, pour prier et faire pénitence, et il mourut comme meurent les saints.

{{droite|(Conté par Barbe Tassel, de Plouaret, novembre 1873.)


Le dernier épisode de cette légende rappelle le fabliau : L’Hermite qui s’accompaigna d’un ange, dont on trouvera une version plus loin.

M. Sébillot m’écrit au sujet de ce conte :

« J’ai deux versions d’une partie de ce conte. Dans la première, intitulée : Bénédicité, que je publierai dans ma deuxième série de Contes populaires, un fermier va en enfer, porté par le diable, chercher le reçu de son maître, et il doit n’accepter aussi que le troisième ; mais le diable avait mis pour condition qu’il aurait pour lui « ce que le fermier ne savait pas qui était dans sa maison. » C’était un fils qui, après diverses aventures, va chercher jusqu’en enfer quittance du pacte imprudent de son père. Dans le second récit, le fermier va en enfer, sans condition, en mettant le pied sur celui d’une personne qu’il rencontre le soir ; il ne doit aussi accepter que le troisième papier. Le conte finit quand il est rentré en possession de son reçu. »

Dans Redgauntlet, roman de W. Scott, Willie le voyageur raconte une légende écossaise d’un fermier qui n’a pas eu quittance et qui va la chercher, non en enfer, mais dans une maison où le conduit un inconnu et où il voit son ancien maître, qui lui donne un reçu.

Le frère brigand a son similaire dans le Brigand Madey, conte slave traduit par Chodzko.