jolie. Mais, à mesure qu’il approchait, il lui semblait entendre encore plusieurs voix.
— Mille malédictions ! s’écria-t-il ; il sait sans doute que je suis à l’attendre sur la route, et il vient toujours bien accompagné.
Et il s’en retourna encore chez lui, furieux. Il allait souvent à confesse, et il avoua tout à son confesseur.
— Dites à votre camarade de venir me trouver, lui dit le prêtre.
Et, le lendemain, il dit à Alain que son confesseur désirait lui parler.
— Que me veut-il donc ? demanda Alain. Je n’ai rien à démêler avec les prêtres, pour encore. Il veut sans doute me confesser ?
— Va toujours, répondit François ; ce n’est pas pour te confesser malgré toi, sois-en certain.
Alain alla trouver le prêtre.
— Dites-moi, mon ami, lui demanda celui-ci, faites-vous vos prières ?
— Oui, sûrement ; j’en dis une, chaque matin et chaque soir, mais très-courte.
— Allez-vous aussi à la messe ?
— Oui, je vais à la messe tous les dimanches.
— Et vous priez durant toute la messe ?
— Je prie quelque peu aussi ; mais, pour dire vrai, c’est de ma douce jolie que je suis le plus occupé.