— Laisse-la dire ce qu’elle voudra,
Je la conduirai jusqu’à la mort,
Et, quand elle sera morte,
Je te prendrai pour femme légitime.
Elle obéit à cet avis
Et retourne à la maison.
Quand elle arriva à la maison,
Sa maîtresse lui demanda :
— Marie, Marie, dites-moi,
Avez-vous commencé votre retraite ?
À sa bonne maîtresse, quand elle l’entendit,
Elle répondit ainsi :
— J’ai rencontré mon maitre, en route,
Et il m’a ordonné ;
Et il m’a ordonné
De retourner à la maison et de laisser la retraite.
— Prenez garde, Marie,
Que ce ne soit le diable que vous avez rencontré ;
Votre maître n’est pas sorti de la maison,
Il est dans la chambre à dévider.
Sa maîtresse, de peur qu’elle fût perdue,
La conduisit alors ;
Elle la conduisit alors
Jusqu’à la porte de la retraite.
Trois d’entre les prêtres (qui étaient là),
Ne voulurent pas lui donner l’absolution,
Il n’y eût qu’un jeune prêtre (qui y consentit),
Encore eut-il bien de l’inquiétude ensuite.
Quand elle arriva à la maison,
Sa maîtresse lui demanda :
— Marie, Marie, dites-moi,
Avez-vous fait votre retraite ?
Mais la fille ne répondait pas
À sa maîtresse, bien qu’elle l’entendit :
Son maitre était du côté opposé,
Qui la regardait de travers.
Quand tout le monde eut soupé,
Marie sortit de la maison ;
Marie sortit de la maison
Et se rendit sur la tombe de ses enfants ;