Un frère de son père était alors
Vicaire de Berlévénez,
Et il promit de donner cinq cents écus,
Pour qu’il ne fût pas mis à mort.
Mais hélas ! on lui répondit :
— Quand même vous promettriez d’en donner six mille ;
Quand même vous promettriez d’en donner six mille,
Jean Le Gall sera mis à mort !
Jean Le Gall disait,
Le grand jour (venu), le matin :
— Vierge Marie, protégez-moi,
Je n’ai pas volé les vases sacrés !
— Jean Le Gall vous êtes mon fils,
Je vous prie de prendre bon courage ;
Allez jusqu’à la potence,
Et là vous aurez votre délivrance.
On le mit sur un cheval,
Et il prit le chemin de la potence :
Au moment où il passait devant le cimetière,
Le cheval s’agenouilla.
Les gens de la justice demandaient
À Jean Le Gall, en ce moment :
— Qu’as-tu fait à ce cheval-là,
Qu’il s’est agenouillé par terre ?
Jean Le Gall disait
Au gens de la Justice, là, en ce moment :
— Je n’ai rien fait au cheval.
Il salue la Trinité.
La Vierge Marie est apparue,
Et elle a dit à Jean Le Gall :
— Jean Le Gall, vous êtes mon fils,
Descendez, et allez à pied.