Le clerc de Lampaul disait,
En arrivant chez le vieux Le Calvez :
— Bonjour et joie à tous dans cette maison,
Où est ma douce Fiecca ?[1]
— Elle est de ce côté, dans la chambre blanche,
À détirer le linge blanc ;
À détirer le linge blanc.
Et à peigner ses cheveux blonds.
Quand le clerc de Lampaul entendit (cela),
Il monta l’escalier tournant ;
Il monta l’escalier tournant
Et salua sa douce jolie.
— Bonjour à vous, ma douce Fiecca,
J’ai la permission de votre père ;
J’ai la permission de votre père,
Pour aller tous les deux aux ébats ;
J’ai la permission de votre père,
Pour aller tous les deux à l’aire-neuve.
— Quant à l’aire-neuve, je n’y irai pas,
Je suis menacée par Locmaria.
Laissez Locmaria (aller) où il voudra,
Pour nous, nous irons à l’aire-neuve.
— Quant à l’aire-neuve, je n’y irai point,
Je suis menacée par Locmaria.
— Se fâche qui voudra,
À l’aire-neuve nous irons ;
À l’aire-neuve nous irons,
Et lundi ou mardi nous nous marierons !
Le marquis de Locmaria disait,
En descendant à l’auberge :
— N’avez-vous pas vu, aujourd’hui,
Le clerc de Lampaul passer par ici ?
- ↑ Les deux versions de ce gwerz se chantent sur des airs différents.