Le seigneur du Boisriou a fait
Ce que nul autre seigneur n’eut fait ;
Il a mis bas son habit doré,
Et revêtu un habit de toile pauvre (commune) ;
Il a revêtu un habit de grosse toile,
Pour aller à la maison de ses fermiers ;
Pour aller à la maison de ses fermiers,
Afin de voir s’ils étaient bons pour les pauvres.
Dans la première maison où il est entré,
Il a demandé un morceau de pain.
On lui a donné du pain moisi,
Si on l’eût donné à un chien, il ne l’eût pas mangé.
Alors, de là il est allé
À la maison du vieux Riou, à Pédernec ;
À la maison du vieux Riou, à Pédernec,
Et il a demandé à loger ;
Dans l’étable aux vaches, ou dans l’écurie,
Ou encore sur le coin de la pierre de leur foyer ;
Ou encore sur le coin de la pierre de leur foyer,
Ou bien avec leur fille Jeanne,
Quand le vieux Riou entendit (cela),
Il commença à battre le seigneur.
Jeanne Riou disait
À son pauvre cher père, cette nuit-là :
— Mon pauvre cher père, vous avez manqué,
Vous avez battu le seigneur du Boisriou !
— Et pourquoi donc ne le ferais-je pas ?
Il a prononcé des paroles insolentes ;
Il a prononcé des paroles insolentes,
Demandé à aller coucher avec vous !