— Je ne crois pas cela,
Qu’elle se soit mariée sans ma permission :
Si mon héritière est mariée,
Nourrice, vous avez failli ! —
— Je lui avais offert d’écrire des lettres,
Pour vous envoyer, mon seigneur —
Le seigneur, dès qu’il a entendu,
A dit a son petit page :
— Va-t-en tout de suite à Paris,
Chercher un feu d’artifice,
Pour incendier Le Kerdadraon,
Avec l’héritière de Lezarmo ! —
Le seigneur de Lezarmo disait,
En arrivant à Kerdadraon :
— Bonjour et joie à tous dans cette maison,
L’héritière de Lezarmo où est-elle ? —
— Elle est là-bas, dans son lit,
Avec un petit fils à ses côtés.
Et il n’est pas encore baptisé,
Jusqu’à ce que vous lui ayez donné un nom.
— Aussitôt que Kerdadraon entendit,
Il descendit vite l’escalier tournant ;
Il descendit vite l’escalier tournant,
Et salua son beau-père :
— Bonjour à vous, mon père Lezarmo ! -
— A vous aussi, seigneur de Kerdadraon !
Il n’était pas digne, Kerdadraon,
D’avoir l’héritière de Lezarmo ! —
— Aussi bien que votre fille, Lezarmo,
A été dame de Kerdadraon !
La fille aînée de Kerouspy
Y a vécu exempte de soucis ! —
Quand l’héritière a entendu cela,
Elle a sauté hors de son lit :
— Mon pauvre petit père, pardonnez-moi.
Je sais bien que j’ai failli ! —
— Ma fille, retirez-vous de là,
Ma fille, retournez, vite, à votre lit :
Un messager est allé à Paris,
Chercher un feu d’artifice,
Pour incendier le Kerdadraon,
Et aussi l’héritière de Lezarmo ! —
L’héritière en entendant cela,
Présenta son enfant à son père :