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LOGDU.
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I

  Cinquante nuits j’ai été
A coucher dans le cimetière de Maudès ;

  A coucher dans le cimetière de Maudès,
Cherchant à prendre des mineures :

  Et je ne regrette pas ma peine,
Puisque j’ai pu en prendre une. ....

II

  — Seigneur de Logdu, attendez-moi,
Je vais à la maison, je ne tarderai pas.

  Pour revêtir une jupe,
Et prendre ma flottante, — [1][1]

  — Ho ! sauf votre grâce, vous n’irez pas,
Vous viendrez avec moi à ma maison.

  Quand vous arriverez à ma maison,
J’ai de quoi vous habiller :

  Je vous achèterai une jupe.
Et vous revêtirai d’une flottante ;

  Et vous révêtirai d’une flottante,
Qui coûtera cinq écus l’aune. —

III

  Quand ils eurent été quelque temps ainsi,
Il leur arriva du nouveau ;

  Arriva Kerdalouarn dans sa maison,
Pour faire visite à la jeune fille ;

  Pour lui faire visite
Et lui causer douleur et crêve-cœur. —

  — Bonjour à vous, seigneur Président,
Juge et homme vaillant ;

  Juge et homme vaillant,
Et receveur du Parlement.

  1. (1) Le mot zemizettenn, signifie une jupe de dessous ; quant au mot flottantenn, je ne sais pas bien quelle partie des vêtements de la femme il pourrait désigner. C’est sans doute un manteau, ou un cotillon ample et flottant ?