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V

  Le prêtre Le Bihan disait,
En se promenant dans le cimetière de Gaudri :
— Qui a été enterré dans cette tombe,
Sans qu’on m’en ait demandé la permission ? —

  Le sacristain de Gaudri répondit
Au prêtre Le Bihan, quand il l’entendit :
Je ne puis vous le cacher plus longtemps,
C’est Jeanne Le Marec qui est là ! —

  Le prêtre Le Bihan ayant entendu cela,
A pris de l’eau bénite,
Puis il s’est agenouillé sur la tombe
Et a demandé une faveur :

  Il a demandé à Dieu
De mourir aussi sous trois jours ;
De mourir aussi sous trois jours,
Et d’être enterré le quatrième.

  Dieu l’a exaucé,
Et il est mort au bout de trois jours ;
Il est mort au bout de trois jours,
Et a été enterré le quatrième.

VI

  Au bourg de Gaudri, dans le cimetière,
Une belle fleur de lys s’est élevée (de terre) ;
Une belle fleur de lys s’est élevée,
Sur la tombe d’une jeune fille et d’un prêtre ;

  Et on a beau la cueillir,
Elle continue de fleurir !....
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


Chanté par ma mère, Rosalie Le Gac. — 1853.


Rapprocher cette pièce ainsi que la précédente de celle qui leur correspond dans le Barzaz-Breiz (page 286, 6e édition) sous le titre de Geneviève Rustéfan.


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