O toi, mon petit oiseau, tu as deux ailes,
(Voudrais-tu) voler par-delà la grande mer ; oh ! oui, par-delà la mer, loin ;
(Voudrais-tu) voler pour moi jusqu’à la tête de l’armée,
Pour savoir si mon cher Sylvestre est en vie ? —
— Bonjour à vous, Sylyestrik, je vous souhaite le bonjour. —
— Et à toi aussi, petit oiseau, puisque tu es venu jusqu’ici. —
— Je suis envoyé ici par votre père désolé,
Qui dit, Sylvestrik, que c’est vous qui en êtes cause. —
— Descendez, petit oiseau, descendez sur vos deux pieds,
Que je vous écrive une lettre, pour lui porter, à la maison ;
Que je vous écrive une lettre, pour lui porter, à la maison,
Dans deux ans, à partir d’aujourd’hui, je serai arrivé auprès de lui —
— Quand j’étais dans mon lit, dans mon lit, bien couché,
J’entendais les filles du Roudour qui chantaient la chanson de mon fils —
Quand le père désolé était à faire ses gémissements.
Son fils Sylvestrik était à l’écouter, sur le seuil de la porte.
— Cessez, père désolé, cessez de pleurer,
Voyez votre fils Sylvestrik qui est de retour ! .... —
Cette pièce correspond à celle du Barzaz-Breiz (page 141, 6e édition), connue sous le nom de : Le Retour d Angleterre. — Voir dans la Revue Archéologique, livraison de mars 1868, page 227, un article très-intéressant où M. D’Arbois de Jubainville compare ces deux versions avec celle du Barzaz-Breiz.