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  — Sur ma foi, j’ai tué dix-huit marchands,
Et si j’avais su, il eut fait le dix-neuvième ! —
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

IV

  Il fallait voir la petite Marguerite sur le pavé de Rouen,
Aux pieds des souliers légers, avec des bas de laine ;

  Aux pieds des souliers légers, avec des bas de laine,
Et mariée à un petit marchand !


Chanté par Marie-Josèphe Kado.
Plouaret, 1845.


Dans une autre version le dénouement est tout différent :

  Arrivé dans la grande lande, oh ! oui, bien loin de là,
Il jeta la petite Marguerite de dessus son cheval !


Voir dans le Barzaz-Breiz, page 221, la pièce qui correspond à celle-ci, sous le titre de : le Vassal de Duguesclin.

Voir aussi dans la Revue critique d’histoire et de littérature, année 1867, livraison du 23 novembre, page 321, un article de M. D’Arbois de Jubainville où il est question de cette chanson.


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SYLVESTRIK.
PREMIERE VERSION.


I

  J’ai un fils Sylvestre, et je n’ai que lui,
Et il a eu la hardiesse de venir m’affliger ;

  Il a eu la hardiesse d’aller au-devant de sa tête, (1)[1]
Il est soldat dans l’armée, devant son capitaine.

  J’ai eu la bonté d’aller le demander.
Devant beaucoup de gens honorables, à son capitaine.

  Le capitaine, quand il me vit, resta étonné;
— Par vous, vieillard (dit-il), je suis étonné :

  Vous pensez enlever au roi ses soldats ?
Il a touché son payement, (2)[2] il faut qu’il s’embarque.

  — Dites-moi, capitaine, combien il a coûté,
Et si j’ai assez d’argent, il sera remboursé. —

  1. (1) Faire un coup de tête.
  2. (2) Sa prime.