— Oui, promenez-vous sur le pont du navire,
Mais prenez garde de vous noyer. —
La petite Marie-Yvonne disait,
En se promenant sur le pont du navire :
— Vierge Marie, dites-moi,
Me noierai-je ou ne le ferai-je ?
A cause de vous, Vierge Marie,
Je ne veux pas vous offenser.
Si je vais dans la mer, je serai noyée,
Et si je reste, je serai tuée ! —
Elle a obéi à la Vierge
Et s’est jetée sur la tête dans la mer.
Un petit poisson du fond de la mer
Porte Marivonnic à la surface de l’eau.
Le seigneur Anglais disait
A ses matelots, en ce moment :
— Matelots, matelots, dépêchez-vous,
Je vous donnerai cinq cents écus ! —
Le seigneur Anglais disait
A Marivonnic, ce jour-là :
— Petite Marivonne, vous avez eu tort,
Si vous aviez voulu, vous seriez ma femme ! —
Une autre version donne ainsi la fin de cette chanson, dont l’air est charmant :
Un petit poisson du fond de la mer
Amène Marivonne à la surface de l’eau.
Un coup de vent s’est élevé
Qui l’a poussée au seuil de la cour de son père.
— Père chéri, ouvrez votre porte,
C’est la petite Marivonne qui demande ouverture —
— Est-il donc possible, mon Dieu,
Que la petite Marivonne soit là ? —
Elle a fait trois fois le tour de la maison,
Puis elle est morte aussitôt !