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  La dame comtesse, à ces mots,
Est tombée à terre sans connaissance ;
 
  Elle est tombée à terre sans connaissance,
Et est morte sur la place !


Chanté par le mendiant aveugle GARANDEL
dit Compagnon-l’Aveugle.
Plouaret, 1844
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LE SEIGNEUR NANN.

SECONDE VERSION.

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I

  Le seigneur Nann et sa femme
Tout jeunes ont été mariés ;

  Tout jeunes ils ont été mariés,
L’une a douze ans, et l’autre treize.

  Tout jeunes ils ont été mariés,
Tout jeunes aussi ils ont été séparés.


II

  Le seigneur comte disait
Un jour à sa femme :

  — Maintenant que vous êtes accouchée,
Que désirez-vous, ma femme ?

  De la chair de bécasse ou de poule.
Ou bien encore de perdrix ? —

  — De la chair de bécasse, si vous le voulez bien ;
Mais je crains votre peine, mon mari. —

  Le seigneur comte, à ces mots,
A pris son fusil ;

  Il a pris son fusil,
Et est allé chasser au bois.
 
  En entrant dans le bois.
Il a rencontré une fée :

  — Bonjour à vous, seigneur comte,
Il y a longtemps que je désire vous rencontrer ;