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  Maintenant que le moine est mort, les maris pourront
Porter son deuil (s’en réjouir) parce qu’ils seront délivrés de lui.

  Et pourtant les femmes sont, dit-on, désolées,
Et regrettent l’heure où fut consumé le moine, le paillard.

  Il finit sa vie avec beaucoup d’angoisse,
En laissant dans ce monde beaucoup dans la pénitence.

  Et depuis qu’il est mort, on n’a jamais entendu dire,
Comme il disait, quand il était en vie, qu’il soit revenu :

  Mais depuis qu’il est mort et mis en terre,
Il n’a pas obtenu de plus grand privilège que les autres !

  Mais laissons le moine, parce qu’il était un homme redoutable !
Pendant qu’il a été dans ce monde, il a mené joyeuse vie !

  Il disait encore, l’homme indigne, le méchant,
Qu’il n’avait aucun scrupule en allant de l’autre côté !


Chanté par une servante d’auberge du bourg de Pleubihan.
Avril 1864.


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Une autre version présente les variantes qui suivent :

  — Celui-là qui est sur le marchepied (à l’autel), tenait la chandelle,
Son camarade, le père Ollivier, était l’homme aux couteaux. —

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  Dur eut été le cœur, bien dur, de celui qui n’eut pleuré
Dans l’église de Saint-François, un dimanche, à midi ;

  Dans l’église de Saint -François, un dimanche, à midi,
En voyant le père de la jeune fille, en voyant comme il criait :

  Mon procès était fait, j’étais condamné à être mis en morceaux,
A cause de toi, chère mineure, de toi qu’on me reprochait ;

  A cause de toi, chère mineure, de toi qu’on me reprochait,
Vive ou morte, il me fallait te retrouver ! —


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