Ma mère a été pendue et brûlée,
Et ses cendres ont été jetées au vent ! —
— Quel crime a-t-elle donc commis,
Pour avoir mérité d’être brûlée ? —
— Elle était allée chez mon oncle le clerc,
Hélas ! il n’était pas à la maison ;
Elle donna le jour à un petit enfant,
Et le planta en terre, —
— Et pourquoi a-t-elle fait cela ?
Elle pouvait rejeter la faute sur moi —
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Plouaret, 1849.
Iannik Coquart, de Ploumilliau,
Est le plus beau fils de paysan qui soit dans le pays ;
C’est la fleur des jeunes gens, (1)[1]
Le petit cœur des demoiselles.
Quand Ervoanik Coquart allait à la lieue de grève, [1][2]
Les jolies filles accouraient sur le seuil de leurs maisons.
En se disant l’une à l’autre :
— C’est Ervoanik Coquart qui passe ! —
Ervoanik Coquart a dit
A ses parents, en arrivant à la maison :
— Mon père et ma mère, si vous êtes contents,
J’épouserai une jolie fille ;
J’épouserai Marie Tili,
On donne avec elle une dot considérable :
On lui donne sept métairies,
Et plein un boisseau d’argent,