Elle alla aussitôt au jardin,
Et donna le jour à un petit enfant ;
Elle donna le jour à un petit enfant,
Et le planta dans la terre …
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La penherès sanglotait
Et ne trouvait personne pour la consoler ;
Et ne trouvait personne pour la consoler.
Si ce n’est sa marraine, celle-là le faisait :
— Consolez-vous, ma filleule, ne pleurez pas,
Vous viendrez avec moi à Lanwenn[1] ;
Vous viendrez avec moi à Lanwenn,
Et je vous mettrai en chambre avec mes demoiselles.
— Taisez-vous, marraine, il fait beau dire,
Jusqu’à ce qu’il s’agit de voir.
Je vais maintenant à la lande de Plounevez,
Pour savoir si ma mère est encore en vie ! —
À chaque pas qu’elle disait,
Elle s’affaissait à terre.
En arrivant à la lande de Plounevez,
Elle s’est agenouillée au pied de la potence ;
Elle s’est agenouillée au pied de la potence
Et a demande pardon pour sa mère.
— Monsieur le Sénéchal, laissez ma mère en vie,
J’irai à la mort à sa place ! —
— Le jour n’est pas encore venu
Où l’un peut mourir pour l’autre. —
— J’ai dix-huit mille francs de revenus,
Et autant en terre neuve ;
Autant en terre neuve,
Et je vous donnerai tout cela. —
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Marie Le Capitaine disait
En mettant le pied sur le plus haut degré de l’échelle :
- ↑ Mot-à-mot la Lande-Blanche, correspondant aux Vurvenn et Gerwen des pièces précédentes.