Page:Luzel - Gwerziou Breiz-Izel vol 1 1868.djvu/229

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


  Je ne fais cas de votre manteau rouge,
Plus que ne fais d’une tige de digitale ! —
— Voyez ma haquenée blanche,
Avec une bride d’argent en tête ! —

  — Je ne fais cas de votre haquenée blanche,
Plus que ne fais de son maître ! —
— Venez avec moi dans le bois,
Et vous gagnerez un bon gage. —

  — Bien que je sois lavandière.
Mon père habite un palais. ...
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

  J’ai un frère chéri en pays lointain,
Monsieur, et s’il entendait vos paroles,
Il vous mettrait en pièces,
Qu’il disperserait dans les carrefours ! —

  — C’est moi votre frère chéri de pays lointain,
Qui suis venu ici pour vous éprouver :
Votre marâtre m’avait dit
Que vous étiez une fille perdue, et vous ne l’êtes point ! —

  Dur eut été le cœur de celui qui n’eut pleuré,
S’il eut été auprès de l’étang,
En voyant le frère et la sœur
S’embrasser avec douleur (bonheur).


Chanté par Jeanne Le Gall.Keramborgne, 1849.